Univers social et interdisciplinarité
L’univers social au premier cycle du primaire n’est pas prescriptif, mais il importe d’initier les élèves aux différentes connaissances et techniques afin qu’ils puissent se préparer aux apprentissages des cycles subséquents. L’interdisciplinarité devient une voie intéressante lorsque l’on souhaite aborder ces thématiques.
Pourquoi ne pas revoir des notions du langage mathématique et de l’espace en travaillant les différents plans ou les notions de temps? Dans une classe à distance, ces notions peuvent être présentées en visioconférence et réinvesties par la suite dans une activité individuelle à faire à la maison.
Dans une activité qui touche la notion de se repérer sur le terrain, l’enseignante pourrait, en visioconférence, réactiver les connaissances antérieures de ses élèves sur les termes d’orientation spatiale : à gauche de, à droite de, à l’avant de… Par la suite, à l’aide d’images, elle pourrait faire un modelage sur ce qu’elle attend d’eux. À l’aide d’une image représentant le plan d’un terrain, elle formule une courte phrase : « Les balançoires sont à gauche du foyer. » Elle demande aux élèves de trouver une autre phrase à écrire. Après quelques phrases et vérifications de la compréhension des élèves, elle peut leur proposer une petite activité à faire individuellement à la maison. Il s’agit de faire le plan ou de prendre une photo de leur terrain et d’écrire cinq courtes phrases en utilisant les mots de repérage vus en classe (ex. : La piscine est derrière la maison.). Les élèves, aidés de leurs parents, peuvent prendre une photo de leur plan et envoyer le document sur un Padlet collaboratif ou sur la plateforme utilisée en classe. Ultérieurement, l’enseignante pourrait réutiliser cette activité pour les connaissances qui portent sur l’orientation par les points cardinaux. Elle pourrait utiliser à nouveau le plan ou la photo et s’approprier, avec l’aide des parents, la rose des vents. Les élèves pourraient composer de courtes phrases, comme Le garage est à l’ouest de mon terrain, L’arbre est au nord de ma maison. Ainsi, le monde environnant de l’élève est exploité, et l’enseignante travaille ces notions de manière signifiante en utilisant le milieu de vie de l’élève.
L’univers social à travers la littérature jeunesse
Dans le cadre d’activités en réseau interclasses autour de la communauté micmaque en Gaspésie, les enseignantes ont amorcé le travail avec la lecture d’un album jeunesse, Les mots volés de Mélanie Florence. À la suite de la lecture d’un autre album, Parfois je suis un renard de Danielle Daniel, les élèves ont choisi un animal qui leur ressemble et ont ensuite réalisé une création artistique en lien avec cet animal, accompagnée d’un court poème.
Pour consulter l’ensemble du déroulement du projet en réseau :
Des enseignantes témoignent
Comment avez-vous intégré l’enseignement de l’univers social à celui du français au 1er cycle d’une classe à distance?
« En univers social, je travaille beaucoup avec l’intégration des matières, donc je travaille aussi le français. C’est aussi une façon de différencier l’enseignement du français et d’optimiser le temps accordé à la matière. J’avais l’habitude en classe régulière, dans une pratique hebdomadaire, d’intégrer dans mes cercles de lecture des sujets liés à l’univers social pour la prise en conscience d’éléments culturels de l’environnement qui entoure l’élève.
Pendant mes rencontres collectives, en visioconférence, je continue les cercles de lecture. À travers la littérature jeunesse, j’amorce des discussions, je travaille également des stratégies de lecture, et les élèves sont exposés aux différentes réalités québécoises. »
Lynda Ould-Amer, enseignante au 1er cycle, CS de Montréal