Choisir les outils en fonction de la nature et du niveau des difficultés de l’élève

Ici, nous verrons qu’il importe d’adapter les outils en fonction de la nature et du niveau des difficultés. Notez que certaines classes fonctionnent en mode hybride, c’est-à-dire que certains des élèves sont en présence et certains autres, restés à la maison, se connectent à la classe. Une planification technopédagogique est de rigueur afin de rejoindre tous les élèves et de favoriser les apprentissages.

La nature des difficultés des élèves (cas légers ou moyens)

Afin de mieux cerner les outils numériques efficaces pour ces élèves, il faut d’abord identifier la nature de la difficulté. Voici les principales catégories de difficulté :

• Difficulté d’organisation
• Difficulté langagière
• Difficulté motrice
• Difficulté de contact social
• Difficulté du comportement
• Difficulté visuelle
• Difficulté auditive

Selon leurs conditions, leurs capacités et leurs besoins, les élèves de classes d’adaptation scolaire ont un grand besoin de demeurer en contact avec l’école puisque cette institution permet de compléter la stimulation intellectuelle, physique et affective fournie par le foyer familial et de les mettre en contact avec d’autres élèves et d’autres adultes. Les défis sont très grands pour l’enseignement à distance pour ces clientèles. Les grands principes d’intervention demeurent et sont même amplifiés par la relation à distance. En voici quelques-uns :

• Entrer en relation avec l’élève à distance pour accroître la motivation scolaire et maintenir le lien affectif avec les intervenants;
• Faire comprendre à l’élève les raisons pour lesquelles l’école se fait à la maison, avec un outil numérique;
• Montrer comment se passeront les rencontres en virtuel;
• Enseigner explicitement des contenus scolaires et éducatifs;
• Enseigner explicitement les comportements adéquats lors des rencontres virtuelles;
• Donner du temps d’adaptation au nouveau contexte d’apprentissage;
• Etc.

Les enfants des classes spécialisées du premier groupe décrit plus haut sont aptes à recevoir des enseignements en virtuel. Il est possible de mener, avec le groupe-classe en entier, des causeries, des lectures interactives et des causeries mathématiques, par exemple, et de favoriser le travail à l’oral plutôt qu’à l’écrit afin de garder des traces des apprentissages faits à distance.

Dans le cas des élèves plus lourdement handicapés

Dans les cas où les élèves sont plus lourdement handicapés, l’enseignante fera principalement ses interventions à distance auprès des parents ou des tuteurs à l’aide d’une plateforme de visioconférence, d’échanges courriel ou d’appels téléphoniques. Il n’est pas exclu d’avoir des rencontres virtuelles avec les élèves. Au contraire! Le soutien parental et familial nécessitera sûrement un travail de collaboration avec des ressources externes. Il ne faut pas négliger l’apport des partenaires communautaires ou de la santé. Ils sont complémentaires aux services scolaires.

Une entente explicite doit cependant s’établir entre les différents partenaires sur l’arrimage et la priorisation des objectifs visés pour le développement de l’autonomie de l’élève. Des rencontres virtuelles de suivi sont à prévoir pour s’assurer de la compréhension des objectifs par tous et des manières de faire adéquates au regard des besoins et des capacités de chaque élève.

Le modèle de la télépratique devient intéressant pour l’enseignante pour guider les parents dans les activités ou les contenus planifiés pour l’élève. L’utilisation de procéduriers écrits, audio ou vidéo est un moyen asynchrone efficace pour communiquer ses attentes pédagogiques aux parents.