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Quelle place accorder à la technologie?

Peu importe la place que vous allez donner aux technologies dans votre cours, une règle est à retenir :

Les technologies doivent être au service de la pédagogie et non l’inverse!

En effet, l’intégration d’une technologie simplement pour se montrer à la page ou avant-gardiste est un piège. Le modèle de Ruben Puentedura, nommé SAMR – pour Substitution, Augmentation, Modification, Redéfinition –, permet de pousser un peu plus loin la réflexion à ce sujet.

Schéma. Le modèle SAMR de Ruben Puentedura
Substitution

La technologie reproduit ce que vous faites déjà. Il faut l’utiliser seulement si vous êtes plus à l’aise de cette façon ou si vous avez l’obligation d’y recourir.

Ex. : Cours de 3 h enregistré en amphithéâtre et disponible tel quel aux étudiants.

Augmentation

La technologie permet d’améliorer l’efficacité d’une tâche courante.

Ex. : Utilisation de questionnaires formatifs informatisés avec rétroactions préprogrammées, qui permet la rétroaction immédiate.

Modification

La technologie permet une reconfiguration significative de la tâche.

Ex. : Des étudiants d’un cours de violon doivent s’enregistrer et faire parvenir l’enregistrement à l’enseignant, qui fournit une rétroaction.

Redéfinition

La technologie permet la création de nouvelles tâches auparavant inconcevables.

Ex. : Travail dirigé multimédia sur le terrain et échanges entre les étudiants au sujet de la variété des terrains.

Source : Adapté de Wart, S. (2013, 9 septembre). Le modèle SAMR : une référence pour l’intégration pédagogique des TIC en classe. Repéré à https://ecolebranchee.com/le-modele-samr-une-reference-pour-lintegration-reellement-pedagogique-des-tic-en-classe/ Ouvrir le lien dans une nouvelle fenêtre

Ce modèle montre qu’il y a deux grands types d’adaptation : l’amélioration et la transformation.

Exemples inspirants de transformations par des pairs

Martin LeSage
Enseignant en musique, cégep de Sainte-Foy

Sophie Gagnon
Enseignante en agriculture, collège d’Alma

Vincent Goulet
Enseignant en sciences et génie, Université Laval

Nous pourrions penser que la transformation demande beaucoup plus de temps que l’amélioration. C’est souvent vrai, mais ce n’est pas forcément le cas :

Une idée toute simple à réaliser peut mener à une redéfinition de la tâche, après laquelle on ne voudra plus revenir en arrière.

Qu’en disent les pairs?

Martin LeSage, enseignant en musique au cégep de Sainte-Foy
Nancy Bluteau, enseignante en informatique au collège d’Alma

Divers enseignants de l’Université Laval

Antonello Callimaci, enseignant à l’UQÀM

André Beauchamp, enseignant en chimie à l’Université de Montréal

Lorsque nous entreprenons un processus de design pédagogique de cours, nous planifions d’abord le parcours, le cheminement. On parle alors du macroconception. La planification plus fine des modules et des différentes activités (la microconception) vient après. Vous aurez l’occasion de l’approfondir dans le module de ce microprogramme intitulé « Proposer des activités d’apprentissage à distance ».

Dans tous les cas, il faut garder en tête que l’essentiel est la cohérence pédagogique.

Modifié le: vendredi, 17 juillet 2020, 11:05
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