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Outils pour l’interaction enseignant-étudiant

La plupart des outils qui permettent l’interaction enseignant-étudiant sont disponibles à partir de votre ENA institutionnel ou encore de votre outil de visioconférence.

Dans le cas contraire, des applications téléchargeables ou des services Web peuvent s’avérer des options intéressantes. Le tableau suivant résume les possibilités.

Tableau. Outils d’interaction

Outils d’interaction ENA Visioconférence Dans le nuage (services Web)
Annonce (nouvelles) X
Blogue X Blogger, WordPress
Clavardage X X MS Teams, Skype, Remind
Courriel X Gmail, Outlook Live
Échange audio-vidéo X MS Skype, Google Hangouts, Apple Facetime, Facebook Messenger
Émoticônes, main levée X
Partage d’écran X AnyDesk, Teamviewer
Sondage X X Polldaddy, Poll Everywhere, Kahoot
Tableau blanc X X Miro, Explain Everything, Microsoft Whiteboard

Pour apprendre à utiliser les outils mentionnés, consultez les tutoriels recommandés dans la Boîte à outils.

Exemple

Voici l’exemple du cours de Caroline Perron, enseignante en psychologie au cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Vous verrez les différentes activités qu’elle propose à ses étudiants (7 min 50 s).

Niveaux d’interactivité

Pappas (2015) distingue quatre niveaux d’interactivité dans la formation en ligne en entreprise. Cette classification ne tient compte que de l’interactivité entre personnes et ressources numériques.

Or, il va sans dire que dans les collèges et universités, la relation enseignant-étudiants est fondamentale et repose sur beaucoup d’interactivité entre personnes. À distance, l’interaction synchrone et asynchrone améliore beaucoup l’expérience de l’étudiant.

Nous avons donc adapté les quatre niveaux de Pappas pour les cours à distance en intégrant la dimension relationnelle. Prenez connaissance de chacun d’eux dans le schéma suivant.

Quatre niveaux de Pappas
Peu ou pas d’interaction

Le scénario d’apprentissage demeure strictement linéaire; les étudiants sont relativement passifs : ils lisent des textes, regardent des images et des vidéos, et répondent à quelques questions.

Exemple : Un cours à distance où un enseignant ne fait que déposer des PDF à lire et quelques vidéos à écouter.

Interaction limitée

Les étudiants font des activités variées et interagissent de façon simple avec l’enseignant et les ressources d’apprentissage : menus cliquables, quiz de type glisser-déposer, ligne du temps, etc.

Exemple : Un cours bien structuré, scénarisé et intégré dans un ENA, comprenant, chaque semaine, un sondage, une classe virtuelle où les étudiants peuvent poser des questions à l’enseignant, des activités de type « pédagogie active » dans lesquelles l’étudiant doit produire des résumés et des cartes conceptuelles, remplir quelques questionnaires ou exercices interactifs et échanger avec ses pairs.

Interaction modérée

L’expérience de l’étudiant tend à être individualisée et complexe : vidéos interactives, simulations, études de cas, multiples trajectoires possibles, ressources multimédias élaborées.

Exemple 1 : Un cours par projet où les étudiants peuvent parcourir les modules dans l’ordre désiré et choisir les sujets de leurs travaux : un répertoire de ressources variées est mis à leur disposition pour y sélectionner ce qui est pertinent.

Exemple 2 : Un cours de simulation en bourse. Les étudiants doivent investir un montant au début du cours et effectuer différentes actions de suivi tout au cours de la session pour faire croître l’investissement.

Immersion totale

Les étudiants ont le contrôle de leur expérience pédagogique : jeux interactifs, simulations réalistes, exercices ciblés, vidéos personnalisées, avatars, scénarios variés, etc.

Exemple : Simulateur de vol, formation en grande entreprise.

Il est heureux que les cours de niveau 1, dépourvus d’interactions, soient assez rares dans nos établissements postsecondaires. La majorité des cours collégiaux et universitaires devraient tendre vers le niveau d’interactivité 2. Quelques cours du niveau 3 sont parfois élaborés, lorsque des subventions spéciales sont disponibles pour le développement. Quant au niveau 4, il est réservé à la très grande entreprise, qui dispose de budgets parfois considérables pour la formation.

Trois intervalles temporels pour l’interactivité

L’ajout d’interactivité passe d’abord par une bonne scénarisation pédagogique (voir le microprogramme Adapter un cours à la FAD). Il s’agit essentiellement de bien ponctuer les actions-réactions de l’étudiant, et bien sûr, celles de l’enseignant et du matériel interactif. On peut envisager la scénarisation de l’interaction selon trois intervalles temporels : la session complète, la séance de cours hebdomadaire et l’activité ponctuelle.

Scénarisation de l’interaction

Session complète

Les activités pédagogiques passives (p. ex. lecture, écoute de vidéos) et actives (p. ex. production de résumés, travail d’équipe, évaluations formatives) sont réparties de façon équilibrée au cours de la session. L’enseignant intervient régulièrement en visioconférence et sur le site du cours (annonces, rappels, sondages) et fait des interventions de suivi individuel en visioconférence ou par courriel.

Séance hebdomadaire

La liste des tâches proposées met l’étudiant en action au moyen de deux ou trois activités, dont au moins une de type formatif (quiz, exercices, résolution de problèmes). L’étudiant est fortement invité à réfléchir, à s’exprimer, à réagir aux opinions émises (forum, classe virtuelle). Au moins une activité interactive de niveau 2 (interaction modérée) est proposée.

Activité ponctuelle

Il est possible d’ajouter de l’interaction à une activité ponctuelle en recourant à plusieurs outils simples.

Modifié le: vendredi, 19 juin 2020, 14:26
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