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Défis de la collaboration

Nécessaire, mais peu ou mal ancré culturellement, le fait d’apprendre et souvent d’être évalué pour une activité commune ne va pas de soi. Cela s’avère fréquemment source de tensions, voire de mécontentements ou de frustrations, en présence comme à distance.

Mettre en œuvre des situations d’interaction et d’apprentissage en groupe s’accompagne de nombreux défis parmi lesquels on peut relever les exemples suivants.

Exemples de défis souvent évoqués en collaboration à distance

  • Le bouleversement des façons de faire connues des étudiants
  • L’absence de réponse après une demande d’aide
  • Le manque de soutien du professeur
  • Une coordination déficiente
  • La planification de dates et de lieux de rencontre convenant à tous
  • L’absence de signaux visuels quand il s’agit de collaboration asynchrone
  • Les difficultés pour se comprendre en raison de différences culturelles
  • La participation inégale des membres du groupe
  • La difficulté à prendre leur place chez les étudiants plus introvertis
  • Les difficultés à communiquer avec les autres membres du groupe et à comprendre leur contribution
  • La non-reconnaissance de l’effort de chacun
  • Le manque de profondeur des discussions
  • Le défi de créer un esprit d’équipe et le temps nécessaire pour y arriver
  • Les processus socioémotifs négatifs

Par ailleurs, la critique la plus fréquente à propos du travail d’équipe est qu’il donne lieu à de l’injustice et à de l’improductivité. Cela est observé quand un ou plusieurs membres n’adoptent pas un rôle efficace et ont des comportements qui ne traduisent pas un engagement responsable envers leurs pairs et leur équipe.

Schéma. Les rôles adoptés dans un groupe d’apprentissage collaboratif

Comportement inefficaces :

  • L’ambitieux : travaille fort à l’atteinte de ses buts.
  • Le fantôme : n’a que peu d’intérêt pour la collaboration. Il est solitaire.
  • Le profiteur : tire profit du travail des autres sans fournir sa juste contribution.
  • Le parasite : contribue très peu.

Comportements efficaces :

  • Le capitaine : rallie les troupes en vue d’une collaboration efficace
  • Le pilier : aime fonctionner par consensus et s’efforce d’obtenir la voix et la participation de chacun.

Comportements entre les deux :

  • L’instigateur : donne la direction que le groupe devrait prendre.
  • Le passif : contribue, mais n’apporte pas de nouveau contenu.
Schéma. Les rôles adoptés dans un groupe d’apprentissage collaboratif

Les rôles et comportements inefficaces :

  • L’ambitieux travaille fort pour l’atteinte de ses buts.
  • Le fantôme n’a que peu d’intérêt pour la collaboration. Il est solitaire.
  • Le profiteur tire profit du travail des autres sans fournir sa juste contribution.
  • Le parasite contribue très peu.
  • L’instigateur donne la direction que le groupe devrait prendre.
  • Le passif contribue, mais n’apporte pas de nouveau contenu.

Comportements efficaces :

  • Le capitaine rallie les troupes en vue d’une collaboration efficace.
  • Le pilier aime fonctionner par consensus et s’efforce d’obtenir la voix et la participation de chacun.

Source : Adapté de Saint-Jacques, 2013, Les rôles remplis par les membres de groupes d’apprentissage collaboratif.

De fait, ces nombreux défis rendent souvent l’apprentissage collaboratif peu populaire auprès des étudiants; et les enseignants qui le mettent en place doivent gérer les tensions.

Modifié le: mercredi, 20 mai 2020, 11:22
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