Le plagiat et la malhonnêteté scolaire
Qu’est-ce que le plagiat et la malhonnêteté scolaire?
Nous pouvons définir sommairement le plagiat, aussi appelé copiage, comme étant la présentation, l’emploi ou l’usage de mots ou d’idées émis par autrui dans une activité d’évaluation sans citer ou fournir adéquatement les références.
Pour ce qui est de la malhonnêteté scolaire, aussi appelée tricherie, ce sont les actions de donner ou de recevoir de l’assistance dans la réalisation d’une activité d’évaluation sans que cela soit permis.
Au plagiat et à la malhonnêteté scolaire, certains auteurs ajoutent la fabrication (contrefaçon) de documents et le sabotage des activités d’évaluation.
Le tableau interactif qui suit présente une liste non exhaustive d’exemples de ces mauvais comportements.
Exemples de mauvais comportements
Plagiat (copiage)
- S’attribuer des propos, des productions (texte, image, audio, vidéo) et des idées d’autrui sans identifier clairement leur source.
- Copier/coller des extraits, des propos, des productions (texte, image, audio, vidéo) et des idées d’autrui sans identifier clairement leur source.
- Fournir des informations incorrectes ou incomplètes sur la source citée.
- Assembler ou paraphraser des citations.
- Copier un texte intégralement en changeant quelques mots.
- Citer en omettant les guillemets.
- Traduire un document en tout ou en partie sans le citer.
- Remettre un travail réalisé par autrui.
- Soumettre le même travail que d’autres personnes ou groupes de personnes.
- Remettre un travail acheté auprès d’un rédacteur.
- Enfreindre les conditions d’utilisation fixées par l’auteur d’un document ou la Loi sur le droit d’auteur.
- Remettre un travail composé d’un collage de citations sans apport propre de l’auteur.
- Copier un travail remis à titre d’exemple par un pair.
- Donner ou vendre un travail déjà évalué ou non.
Malhonnêteté scolaire (tricherie)
- Obtenir les questions ou les réponses avant un examen.
- Offrir, échanger ou recevoir des informations lors d’un examen.
- Profiter de ressources non autorisées au cours d’un examen.
- Copier ou tenter de copier la copie d’un autre étudiant pendant un examen.
- Obtenir les questions d’un examen précédent.
- Usurper l'identité d’une autre personne pour accéder à une évaluation ou un travail.
- Consulter des documents et ressources non permis lors d’un examen.
- Soumettre un travail rédigé en tout ou en partie par quelqu’un d’autre.
- Se faire remplacer par quelqu’un d’autre lors d’un examen.
- Soumettre un même travail en tout ou en partie dans plus d’un cours.
- Mentir pour obtenir le report d’une activité d’évaluation.
- Corrompre un enseignant ou un surveillant pour réussir plus facilement une activité d’évaluation.
Fabrication (contrefaçon)
- Modifier des données de recherche.
- Inventer des données de recherche.
- Modifier un document officiel (relevé de notes, lettre, etc.).
Sabotage
- Empêcher la réalisation d’une activité d’évaluation.
Y a-t-il plus de plagiat et de malhonnêteté scolaire en formation à distance?
Avec l’apparition du Web et du procédé « copier-coller », la perception d’accroissement du plagiat et de la malhonnêteté scolaire, combinée à la croissance du développement de la formation à distance, fait en sorte que le phénomène est plus préoccupant.
Pour plusieurs, la tricherie serait plus facile en formation à distance que dans d’autres modalités de formation puisqu’il y a moins d’interactions entre les étudiants et leur enseignant. Certains avancent que les étudiants en formation à distance sont plus à l’aise avec les technologies, ce qui pourrait les inciter à tricher davantage. Or, selon les différentes études sur le sujet, il n’y aurait pas plus de plagiat et de malhonnêteté dans les cours en formation à distance que dans ceux en présence.
Pourquoi des étudiants plagient-ils et sont-ils malhonnêtes dans leurs études?
Comprendre pourquoi les étudiants plagient ou sont malhonnêtes dans leurs études peut être utile pour prévenir, du moins en partie, ces mauvais comportements, notamment en améliorant les activités d’apprentissage et d’évaluation qui leur sont proposées ainsi que l’accompagnement qui leur est offert.
Les études sur le sujet montrent que les raisons qui incitent les étudiants à plagier ou à être malhonnêtes sont plurielles. Elles peuvent être sociales, technologiques, favorisées par le contexte de l’établissement d’enseignement ou tout simplement, être liées à des caractéristiques des étudiants.
Le tableau interactif qui suit contient une liste non exhaustive des raisons qui incitent les étudiants à plagier ou à faire preuve de malhonnêteté.
Raisons qui incitent les étudiants à plagier ou à faire preuve de malhonnêteté
Raisons sociales
- « Tout le monde le fait »
- Pression et souci de performance pour répondre à ses attentes personnelles, à celles de son établissement ou de son entourage
Raisons technologiques
- Facile d’utiliser les outils numériques pour copier
- Accès à de multiples informations et ressources sur le Web
Raisons liées au contexte de l’établissement d'enseignement
- Peu de risques que les enseignants voient la différence
- Peu de risques de sanction
- Activités d’évaluation similaires d’année en année
- Sujet de travaux amplement couvert sur le Web
Caractéristiques des étudiants
- Difficultés à s’approprier les contenus
- Anxiété
- Manque de temps
- Procrastination
- Mauvaise évaluation de la charge de travail nécessaire pour faire ce qui est demandé
- Difficulté à établir des priorités dans ce qu’il y a à faire
- Ignorance de la manière de faire ce qui est demandé
- Méconnaissance des droits d’auteurs
- Méconnaissance des façons de paraphraser
- Méconnaissance de la manière de citer adéquatement
- Peu d’intérêt pour le cours ou la formation
- Objectif de réussir avec au minimum la note de passage
- Tendance à défier l’autorité
Comment contrer le plagiat et la malhonnêteté scolaire?
Que ce soit pour assurer une meilleure crédibilité pour les cours à distance ou pour assurer l’équité entre les étudiants, les travaux sur les moyens de contrer le plagiat et la malhonnêteté scolaire s’appuient sur une approche intégrée articulée autour de trois axes : la prévention, la détection et la sanction auprès des étudiants fautifs.
