Les données issues des activités d’évaluation des apprentissages
Selon vous, cet énoncé est-il vrai ou faux?
Les résultats des activités d’évaluation que passent les étudiants peuvent servir à autre chose qu’à remplir leur relevé de notes.
Fonctionnant comme des mécanismes d’alerte pour agir pendant qu’il est encore temps, ils peuvent permettre de repérer rapidement l’étudiant en difficulté d’apprentissage, ce qui a bien et moins bien fonctionné dans l’enseignement d’un contenu ou encore une problématique quelconque dans une activité d’évaluation (p. ex. une consigne mal formulée).
Se servir de ces données pour apporter des remédiations à l’apprentissage des étudiants, au cours ou aux activités d’évaluation en elles-mêmes est un art que tout enseignant doit maîtriser. Voyons comment en cliquant sur les onglets suivants.
La situation des étudiants
D’abord, les résultats aux activités d’évaluation formative et diagnostique peuvent servir à cibler, avant même les évaluations sommatives, les étudiants en voie de réussite et ceux à risque d’échouer.
Pour ces derniers, il devient avantageux pour l’enseignant d’user des évaluations pour identifier les difficultés dans leurs apprentissages et la source de celles-ci. Pour amener les étudiants plus loin, il ne suffit pas, cependant, d’un seul verdict sur leurs difficultés. Il faut plutôt s’en servir pour déterminer et mettre en place des interventions pédagogiques (actions correctrices) adaptées aux besoins des étudiants.
Par exemple, on peut opter pour des réexplications par l’enseignant, la relecture d’un texte, des exercices complémentaires, des lectures additionnelles, du tutorat avec un pair aidant, etc. Autant d’actions qui sont susceptibles d’avoir des effets positifs suffisamment grands sur les étudiants pour les mener à la réussite du cours.
Les outils à utiliser
En contexte de formation à distance, plusieurs outils peuvent aider l’enseignant à suivre pas à pas la progression des étudiants dans les activités d’évaluation diagnostique, formative et même sommative.
Parmi ceux-ci, notons l’environnement numérique d’apprentissage (ENA) de l’institution, un chiffrier Excel avec un code de couleurs pour pister les étudiants à risque, des graphiques et même un outil papier-crayon comme un journal de bord ou un cahier de consignation.
Les correctifs à l’enseignement
Une autre force des résultats des activités d’évaluation en tout genre est de permettre d’apporter des correctifs à l’enseignement, aux pratiques pédagogiques, voire au cours.
Un travail noté avec une moyenne plus basse qu’à l’habitude, une question à choix multiple manquée par 80 % des étudiants, ce sont là des indices que quelque chose ne va pas et que des améliorations doivent être apportées au cours. Celles-ci peuvent concerner, par exemple, la façon d’expliquer un contenu dans le site Web du cours ou encore une activité d’apprentissage qui lui est reliée. Il faudra alors faire du rattrapage avec les étudiants, mais aussi adapter le site Web du cours pour ceux qui s’y inscriront au trimestre suivant.
La qualité des activités
Par ailleurs, il faut retenir que les résultats des étudiants aux activités d’évaluation peuvent aussi servir à porter un jugement sur la qualité même de celles-ci. En contexte d’évaluation sommative, où les décisions qui s’ensuivent peuvent être lourdes de conséquences (p. ex. l’échec d’un cours), il est recommandé de s’intéresser aux questions les plus échouées, aux consignes les moins comprises, aux grilles d’évaluation problématiques.
L’enseignant pourrait aussi conduire, seul ou avec l’aide d’un conseiller pédagogique, une analyse d’items où sont calculés des indices statistiques (p. ex. moyenne, écart-type, indice de difficulté et de discrimination) pour apprécier la qualité des activités d’évaluation. Ces gestes pourraient le mener à annuler des questions (pour ne pas pénaliser les étudiants), voire à les remplacer par d’autres en vue d’une future passation au trimestre suivant, à retoucher les consignes ou autres.
