Fournir une rétroaction pertinente à l’élève
La présente section reprend et adapte les enseignements sur la rétroaction fournis par Shaun Killian (traduits par Françoise Appy) dans un guide intitulé « Comment fournir la rétroaction aux élèves Ouvrir dans une nouvelle fenêtre ».
La rétroaction constitue l’information qui est fournie à l’élève pendant ou après l’observation de ses actions vers l’atteinte d’un apprentissage visé. Cette information renseigne l’élève sur les actions l’ayant mené à l’apprentissage visé ou sur celles pouvant l’aider à y parvenir. Le but de la rétroaction est de diminuer l’écart entre les acquis actuels de l’élève et ceux qu’il doit faire.
« Si les élèves voient leur réussite liée à ce qu’ils sont (intelligents, sportifs, extraordinaires), ils verront aussi l’échec de la même manière (idiots, timides). »
Killian, traduit par Appy, 2014, p. 8.
Il est essentiel pour une enseignante d’apprendre à donner aux élèves des rétroactions efficaces, car certaines formes de rétroaction peuvent être un obstacle à l’apprentissage.
« La rétroaction fait avancer les élèves de ce qu’ils comprennent au début vers ce qu’ils sont censés comprendre; ils sont ainsi conduits de ce qu’ils peuvent faire actuellement vers ce qu’ils devraient être capables de faire. »
Killian, traduit par Appy, 2014, p. 6.
Ainsi, l’enseignante donne de la rétroaction sur ce que ses élèves ont déjà fait, mais ensuite, elle fournit de la rétroaction sur ce qu’ils pourraient faire d’autre.
Des enseignantes témoignent
Des outils pour soutenir la rétroaction
Sonia Quirion et Lyne Veilleux, enseignante au 3e cycle, CSS de la Beauce-Etchemin (coenseignement), suivies de Josée Chrétien, enseignante au 2e cycle, CSS de Montréal (2 min 58 s)
Karine Godin-Tremblay, enseignante au 1er cycle, CSS des Rives-du-Saguenay (4 min 37 s)
Pour connaître d’autres façons de fournir cette rétroaction à distance à l’aide d’outils numériques, consultez le site suivant :
La rétroaction comme levier
Une rétroaction efficace montre aux élèves le lien entre ce qu’ils ont fait et le résultat obtenu ou ce qu’ils doivent faire pour parvenir au résultat désiré. Or, la rétroaction qui contient des jugements sur les élèves eux-mêmes est nuisible aux apprentissages. Par exemple, dire aux élèves qu’ils sont intelligents ou stupides, consciencieux ou paresseux, bons ou mauvais est bien sûr à éviter.
En effet, comment un élève peut-il s’améliorer lorsque les commentaires qui lui sont fournis portent sur sa personne et non sur ses actions? Des commentaires négatifs du type être stupide, paresseux ou mauvais n’engendrent pas l’envie de s’améliorer! Inversement, des commentaires positifs sur la personne ne sont guère mieux. Même si les intentions derrière de tels commentaires sont louables, le message amène les élèves à attribuer leurs réussites à des qualités personnelles plutôt qu’aux actions posées. On doit donc plutôt s’appliquer à revoir des notions ou à offrir différentes stratégies que l’élève peut adopter.