Dans les programmes d’éducation préscolaire au Québec, contrairement au primaire où l’on évalue selon les disciplines, au préscolaire, c’est plutôt par l’observation du cheminement de l’enfant, l’écoute et l’attention de tout ce qui se passe que l’on pourra porter un jugement. Sachant que les apprentissages se font de manière spontanée en jouant et en explorant, il n’y a pas d’évaluation au sens formel du terme comme au primaire. Plus précisément, chaque composante des domaines du développement et des compétences suggère des pistes d’observation et d’intervention qui permettront aux enseignants de mieux connaître l’enfant. Les commentaires de l’enseignante et les productions des enfants renseigneront et permettront de planifier les actions futures, soit les expériences à leur proposer. Il convient alors d’être à l’affût des faits et gestes des enfants, mais surtout, de garder en tête que chaque enfant est unique.

Pour garder les traces et faciliter la prise de notes, Bouchard (2019) et Provencher (2018, cité par Bouchard, 2019) suggèrent d’associer les observations aux domaines du développement observés et proposent que trois éléments soient présents dans les grilles ou notes d’observation :

1. le contexte (p. ex. moment de la journée, matériel disponible, climat, etc.);
2. la ou les actions posées par l’enfant;
3. les apprentissages (quels domaines du développement sont ciblés?). Pour recueillir des faits significatifs, Bouchard (2019) parle aussi d’une phrase clé : « qu’est-ce que l’enfant est en train d’apprendre? »

De plus, un mot d’ordre est à retenir : vigilance, car même à distance, toutes les occasions deviennent propices aux observations.

Sources : Bouchard, C. (2019). Le développement global de l’enfant de 0 à 6 ans en contextes éducatifs (2^e éd.). Québec, QC : Presses de l’Université du Québec; Provencher, S. (2018). Qui, quoi, comment observer avec GloBBulles [Notes de cours non publiées]. Lévis : La Petite Leçon.